Dès le premier coup d’œil les motos électriques de Can-Am en jette. Les deux modèles, le roadster « Pulse » et le modèle aventure « Origin » paraissent relativement compact. Malgré des dimensions pourtant classiques. La selle culmine à 784 mm pour la Pulse et 865 mm pour l’Origin. Commençons par la Pulse.
Can AM Pulse
La Pulse est donc un roadster. La Can-Am Pulse est une moto électrique au design futuriste et épuré. Principalement conçue pour les trajets urbains du quotidien. La Pulse affiche un style soigné, aux lignes épurées. Le moteur/batterie/transmission est l’ensemble structurant sur lequel tout confère une identité visuelle distinctive. La Pulse répond au concept du « Commute bike » par excellence.
Équipé d’un monobras oscillant du côté gauche, le profil droit de la Pulse est joliment aéré. Construction et assemblage sont de qualité et la finition n’affiche aucun défaut.
En prenant place au guidon de la Can-Am Pulse sa hauteur de selle et son guidon bas, permettent d’enfourcher le roadster électrique de façon très aisée. La moto d’un format très semblable à une moto de 400 cm3 est accessible. Bien équilibré, elle se manie très facilement grâce à un poids de près de 177 kg.
Son poste de conduite très complet comprend un écran tactile LCD de 10,25 pouces. Sur commodo gauche, il réunit l’ensemble des commandes : clignotants, boutons multimédia, choix des modes, navigation dans l’interface et klaxon. Côté droit, coupe-circuit et bouton d’alimentation prennent place, en plus du levier de frein avant et la poignée d’accélération.
Le démarrage requiert de tourner et de maintenir la poignée des gaz dans le sens inverse, et appuyer sur le bouton de démarrage afin de mettre la moto en mode « D » drive. Deux mains facilitent la manœuvre.
L’immense écran tactile de 10,25 pouces propose différents affichages personnalisables, mais aussi l’intégration d’Apple CarPlay. Le faux réservoir cache un petit rangement de 1,7 litre avec un port USB A. Conçu pour y mettre ou charger un téléphone, ou une petite bouteille. La position de conduite est agréable, la selle et son design complète son look. Son rembourrage correspond bien au look roadster, mais pourrait aussi être plus confortable. La position reste dynamique, un brin engagé vers l’avant, les poignets bien appuyés sur les guidons. Ceux-ci sont assez large dont les rétroviseurs en bout de guidon donnent un look moderne et « customiser » à la moto.
Propulsée par un moteur électrique Rotax E-Power de 35 kW, soit 47,5 ch. et 72 Nm de couple. La motorisation propose des accélérations de 0 – 100 en 3,8 secondes. La transmission finale par chaîne est baignée dans l’huile d’un carter lubrifié avec tendeur automatique. Plusieurs avantages évident, pas de bruit de chaîne, pas d’entretien, pas de projections, ni de débris. BRP annonce une première vidange d’huile au bout de 5 000 km, par la suite tous les 10 000 km. Le premier contrôle de chaîne n’interviendra pas avant 25 000 km.
La cartographie électronique de la motorisation propose 4 modes de conduite Eco, Rain, Normal, et Sport+. Le contrôle de traction se montre efficace sans être trop intrusif et peu être désactivé pas l’écran tactile.
L’alimentation électrique de la Can-Am Pulse est assurée par une batterie de 8,9 kWh à refroidissement liquide. Celle-ci autorise jusqu’à 130 km d’autonomie mixte, et 160 km en urbain. Son gros point fort, en plus de la récupération passive en décélération, c’est la régénération active en envoyant la poignée des gaz vers l’avant. Le roadster électrique récupère beaucoup d’énergie par la compression/décélération motrice lors d’une telle manœuvre. Côté recharge, la prise permet de brancher un câble T2. Avec une puissance de 6,6 kW et en mode 3, la recharge de 20 à 80 % demande 50 minutes. On a remarqué d’ailleurs que la compression recharge de la Pulse est plus brutale que sur la Origin beaucoup plus souple et prévisible.
Can Am Origin
Étant une moto de type aventure ou plus « Off-Road », elle est plus haute avec un débattement de suspension plus ample que sa consœur la Pulse. BRP Can AM a en effet choisi un style plus polyvalent urbain/Dirt-road pour sa deuxième moto technologique.
L’optique à double projecteurs prend place dans une tête de fourche épurées, prolongée par des carénages latéraux masquant deux radiateurs batterie/moteur/système de charge. Système identique au roadster Pulse.
Le bloc de pile d’une capacité de 8,9 kW/h sert d’élément structurel essentiel à la Can-Am sur lequel vient se boulonner le treillis acier avant et la colonne de direction. On y retrouve le chargeur de 6,6 kW/h et l’onduleur. S’y fixe le bloc moteur Rotax E-Power de 20 kW en continu ou 27 ch. développant 35 kW ou 47,5 ch. en crête. Son monobras oscillant tout comme la Pulse abrite la transmission par chaine. Avec un poids de 187 kg prête à rouler, équipée de jante à rayons l’Origin parait plus légère et aventureuse.
Sa fourche inversée KYB de 43 mm est dénuée de réglage pendant que l’amortisseur lui s’ajuste en précharge, compression et détente. L’ensemble travail sur la valeur élevée de 255 mm. Les roues rayonnées à chambre de 21 et 18 pouces sont chaussés de Dunlop D605 en 90/90 et 120/80. Le freinage de la Can-Am est assuré par un mono-disque avant de 320 mm pincé par un étrier J.Juan à deux pistons à montage axial. À l’arrière un mono piston de 245 mm assure un freinage puissant.
L’Origin comme sa consœur « roadster » Pulse affiche une présentation soignée. Les matériaux employés et le montage de ses éléments sont de qualités. La finition des plastiques et l’intégration des ajouts métalliques sont sans défaut. Des points d’ancrage sont disponibles pour recevoir de la bagagerie en option sur l’Origin. Can-Am garantit ses machines 5 ans et 50 000 km.
En selle
Avec une assise de 865 mm, l’Origin demande un certain gabarit de pilote. Les moins d’un mètre soixante-quinze auront du mal à poser les pieds au sol. Selon le gabarit les arrêts sur un pied semblent inévitables à moins de peser plus de 70 kg ou la suspension s’abaisse de façon raisonnable. Avec des repose-pieds placés bas la position est conforme au genre trail. La moto malgré ses pneus hors-route offre une maniabilité et un confort très raisonnable, ce comparant volontiers à un V-Strom ou Versys 650. L’accélération de 0 – 100 km/h ce fait en 4.3 sec un peu moins fringante que sa sœur, roues, débattement et conception justifie la différence.
La Can-Am Origin à double usage met la puissance entre vos mains, avec six modes de conduite qui règlent la réponse de l’accélérateur, l’antipatinage et l’ABS en fonction de votre conduite. Suspension avant et arrière KYB avec 255 mm de débattement pour absorber les terrains difficiles, combinée à la position de conduite standard qui permet de se tenir debout pour franchir les obstacles en toute confiance.
Tenu de route et maniabilité sont au rendez-vous, l’Origin sans avoir fait un véritable « off Road » durant notre essai, démontre bien toutes les capacités du modèle. Chemins de terre battues et forestiers sont un véritable terrain de jeu pour l’Origin.
En conclusion
La Pulse et la Origin électrique BRP Can-Am sont une réussite. Comme premier jet de commercialisation, elles sont toutes deux séduisantes et faciles de prise en main. Elles plairont indéniablement aux pilotes expérimentés, tant qu’aux nouveaux initiés. Avec des performances très acceptables et de nouvelles sensations, les nouvelles Can Am pourront mettre en confiance les pilotes en toutes circonstances. Motos idéales en mode « Commute Bike » urbain ou hors routes, les deux aspirantes au marché moto électrique ont un bel avenir devant elle. Reste pour le département recherche et développement de BRP Can Am à faire évoluer la technologie de leurs batteries afin de permettre une autonomie plus importante et un temps de charge plus court. Ainsi l’avenir de la moto électrique sera assurément garanti. Les Can-Am Pulse et Origin électrique possède une fonction de marche arrière très pratique. Pas besoin de pousser avec vos pieds lorsque vous reculez ou que vous vous stationnez.
Un grand merci à notre collaborateur Stéphane M. pour sa participation à cet essai. 😉
